L'inflammation est un sujet compliqué mettant de nombreux termes scientifiques en jeu. Dans ces quelques lignes nous allons mettre en avant, de façon simplifiée, les principaux mécanismes qui l'a créée. Ces mécanismes sont les mêmes pour les humains comme pour les animaux.
Qu'est ce que l'inflammation?
L'inflammation est une réaction naturelle du corps face à une agression. Elle met en action le système immunitaire.
Cette agression peut être de plusieurs natures :
· Chimique (tout traitement médicamenteux, contact et ingestion de produits toxiques, alimentaire)
· Thermique (chaleur excessive ou froid intense)
· Mécanique (traumatisme suite à un choc ou à une chute)
· Allergique (alimentaire ou piqure d'insecte)
· Interne (tumeur maligne et bénigne ou maladie auto-immune)
L'inflammation se caractérise par 4 symptômes :
· Rougeur
· Chaleur
· Œdème
· Douleur
Ces symptômes ne se manifestent pas tous avec la même intensité selon le type de lésion, sa localisation et la sensibilité de l'individu concerné.
Lors d'une inflammation suite à l'agression d'un tissu, le rôle du système immunitaire est de réparer la zone lésée le plus rapidement possible pour qu'il n'y ai pas de complication dans le temps. Pour que le tissu se régénère il faut que les cellules immunitaires arrivent rapidement et en grand nombre sur le site via les vaisseaux sanguins. Ainsi, certaines cellules (les mastocytes) du tissu concerné vont libérer des molécules spécifiques (histamine et sérotonine) qui vont stimuler la vasodilatation des capillaires sanguins. L'afflux sanguin massif dans la zone provoque chaleur et rougeur. Les cellules immunitaires doivent ensuite traverser la paroi des vaisseaux sanguins pour rejoindre le tissu abimé. Elles vont le faire accompagnées d'une importante quantité de liquide, le plasma sanguin. L'excès de liquide dans le tissu provoque un œdème qui fait augmenter la pression locale. Pour un même espace, le volume est plus important, la pression y est alors anormalement élevée, ce qui vient stimuler les récepteurs neurologiques sensibles à la pression et provoque ainsi une sensation douloureuse.
En général le mécanisme de l'inflammation se déroule en 3 phases :
· Phase vasculaire ou les vaisseaux se dilatent et deviennent perméables afin de laisser passer le liquide contenant les cellules immunitaires.
· Phase cellulaire ou les cellules immunitaires détruisent les corps étrangers (bactérie, parasite, virus, cellules inconnues de l'organisme) et assainissent la zone.
· Phase de régénération avec la synthèse de protéines telles que le collagène et le fibroblaste pour suturer les tissus lésés ou déchirés.
L'inflammation est donc un processus naturel de guérison du corps. Elle est indispensable à la régénération du corps en cas de traumatisme qu'il soit léger (égratignure) ou important (fracture, brulure, maladie).
On distingue deux types d’inflammations :
· L’inflammation aigüe : réaction rapide et normale du système immunitaire face à une agression comme décrit précédemment.
· L’inflammation chronique : correspond à une phase inflammatoire non physiologique qui dure dans le temps et qui finit par être délétère à l'organisme. Une des trois phases de l'inflammation ne se termine pas et certains symptômes ne disparaissent pas. Elle ne cesse pas car l'élément qui l'a déclenche ne disparait pas.
Dans la majorité des cas une inflammation aigüe ne se traite pas. Il faut laisser l'organisme s'autoguérir et se régénérer par lui même. L'utilisation d'anti-inflammatoires dans ce cas ne fait que retarder la guérison en ralentissant le processus naturel du système immunitaire. Ce cas de figure est valable pour toutes les infections bénignes telles que les rhinopharyngites, les gastro-entérites, les fièvres modérées, les blessures qui ne requièrent pas de sutures...
Attention ici nous parlons bien d'anti-inflammatoires, l'utilisation d'antibiotiques est une autre histoire.
En ce qui concerne les inflammations chroniques, il faut tout d'abord trouver la ou les causes la déclenchant et si possible les supprimer. Par exemple ne plus manger certains aliments dans les intolérances au gluten, enlever chirurgicalement un abcès sous la peau, supprimer la prise de certains médicaments, manipuler une articulation verrouillée créant une tendinite chronique... Dans certaines maladies l'élément déclencheur de l'inflammation ne pourra pas être traité comme c'est le cas pour les cancers, certaines maladies auto-immunes ou génétiques, des troubles métaboliques liés à l'âge, d'importantes lésions ostéo-articulaires... Dans ce cas le recours aux anti-inflammatoires peut être une excellente solution pour faire disparaitre ou du moins calmer un processus inflammatoire. L'individu souffrant peut retrouver un confort de vie plus agréable et dans certains cas le fait de couper ce cercle inflammatoire permet une réelle guérison des symptômes.
Il ne faut pas confondre antalgiques purs, qui agissent uniquement sur la douleur et antalgiques anti-inflammatoires qui agissent sur la douleur mais également sur le mécanisme de l'inflammation.
Les antalgiques peuvent être de deux catégories :
· Non opïodes
· Opioïdes
Un opioïde est une substance psychotrope de synthèse ou naturelle qui agit par stimulation directe ou indirecte des récepteurs opiacés.
Parmi les molécules anti-inflammatoires on trouve :
· Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
· Les anti-inflammatoires stéroïdiens (AIS) aussi appelés corticoïdes ou corticostéroïdes. Ce sont des dérives chimiques d'hormones naturelles sécrétées par les glandes surrénales.
Ces deux catégories de médicaments agissent contre la douleur, la fièvre et l'inflammation mais par des processus chimiques différents.
Quel que soit le type d'anti-inflammatoire ou d'antidouleur utilisé il faut garder à l'esprit qu'il est forcement accompagné d'effets indésirables (les effets secondaires) à plus ou moins long terme. L'utilisation de telles substances est à privilégier uniquement en cas de réelle récessivité et son utilisation doit se faire avec parcimonie.
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